Gibara

Fondée en 1817, la petite ville du nord de la côte Est de Cuba fait face à une magnifique baie. Autrefois bastion espagnol, Gibara dédiée totalement à la mer conserve quelques fortifications de l’époque dont certaines n’ont pas résisté aux cyclones qui semblent s’acharner sur le lieu.

C’était pourtant la deuxième ville fortifiée de Cuba après Santiago. Autrefois cité riche par son élevage et son commerce portuaire, Gibara regorge de merveilleux bâtiments témoins d’une réussite urbaine florissante, celle du temps où la pêche était prospère et nourrissait une partie du pays.

Depuis plusieurs décennies, la ville connaît quelques revers, dont une émigration massive vers les Etats Unis ou la capitale ainsi qu’un certain abandon économique. Alors, elle s’est tourné avec succès vers l’éco-tourisme grâce à l’important réseau de grottes parmi les plus grandes d’Amérique Latine, et aux “cenotes”, cavités immergées explorées en alliant les méthodes de plongée et de spéléologie.

Et depuis 2001, tous les deux ans, la ville organise le Festival du Cinéma Pauvre. Le rendez-vous attire, dans le charme désuet de la petite cité, tous les aficionados du grand écran pour des projections hors-normes à contre-courant des grands circuits de distribution. Cette belle fête participe à redonner à Gibara sa richesse culturelle d’antan.

Le saviez-vous ?

 
Gibara est aussi célèbre pour son Musée des Arts Décoratifs. Les 14 salles d’exposition présentent plus de 2000 pièces datant des XIXème et XXème siècles. Ces objets venant pour la plupart d’Europe sont rassemblés à la Villa Blanca, ancienne demeure du richissime José Beola et Valenzuela, surnommé le « singe à la queue d’or ».