Santiago de Cuba

Rivale de la Havane, dont elle est éloignée de près de 900 kilomètres, la capitale de l’Oriente est la plus musicale et la plus révolutionnaire des villes de l’île.

Si on l’assimile au berceau de la musique, c’est parce que le Son et le Bolero, à l’origine de toutes les mélodies cubaines, y sont nés. Le Son a vu le jour dans les montagnes qui entourent la ville et était joué par les paysans, tels des troubadours moyenâgeux. Quant au Bolero, il s’est créé sous les balcons de Santiago, tel une sérénade napolitaine exprimant l’hymne à l’amour…

Concernant son aspect révolutionnaire, Santiago fut le terrain idéal de toutes les rébellions : depuis les guerres d’indépendances jusqu’aux principaux faits d’armes de Fidel Castro… toute l’histoire de Cuba s’est jouée là.

Aujourd’hui, la visiter nécessite de faire des choix. D’abord, il y a la basilique del Cobre, lieu de pèlerinage dédié à la vierge du Cuivre, patronne de Cuba. Ensuite on doit passer par les vestiges coloniaux et militaires dont le castillo del Morro, forteresse du XVIIème siècle et par le cimetière Santa Efigenia où les grandes familles, les musiciens ou les principaux héros cubains ont leur place.
Pour prendre l’air, on décidera d’une escapade en montagne, sur la route de la Grande Pietra et près du merveilleux jardin botanique. Ici, se trouvaient les vestiges des 150 domaines français de culture de café, dont la célèbre « la isabelica » rénovée à l’identique.

Et puis, on peut arpenter les différents quartiers de la ville, dont le français Tivoli, le célèbre parc Cespedes ou le palais de Diego Velasquez, fondateur de la ville. Il faudra aussi assister à un spectacle de Tumba Francesa ou choisir de partir en randonnée dans la proche Sierra Maestra pour peut-être escalader le Pico Turquino, célèbre point culminant de Cuba.

Santiago la rebelle n’est pas toujours au cœur des programmes classiques ; cette « Tierra Caliente » regorge pourtant de trésors encore préservés.

Le saviez-vous ?

 
Francesco Antommarchi, corse de naissance, fut le dernier médecin de Napoléon 1er à Sainte Hélène durant plus de 2 ans. Installé les derniers mois de sa vie à Santiago, la ville est restée fidèle à sa mémoire. Ses descendants toujours à Cuba ont ainsi offert à Raul Castro lors de son mariage la montre de l’empereur. Il l’a depuis remise au musée napoléonien de la Havane.