Baracoa

Après un rapide passage par les Bahamas, la flotte de Christophe Colomb accoste dans une baie de la région de Holguin… « c’est la terre la plus belle que des yeux humains aient jamais contemplée… J’entends les oiseaux chanter qu’ils ne quitteront jamais ce lieu»… C’était le 28 octobre 1492…Là, selon la légende, il aurait annoncé la chrétienté sur tout le territoire en plantant une des croix de la Parra, qui trône encore à ce jour (elle a été authentifiée) en la Cathédrale de Baracoa.

La conquête est lancée 20 ans plus tard et Baracoa devient en 1511 la première ville fondée à Cuba et une des premières d’Amérique… Et pourtant… ce n’est qu’en 1960 que l’on décide de créer une route pour la rejoindre… Pendant 450 ans, elle était coupée du reste de l’île et n’était accessible que par la mer ! Baracoa fut alors la plaque tournante de la contrebande… un lieu de non-droit avec ses habitudes, sa culture et ses règles…

Encore aujourd’hui, rien n’est semblable entre Baracoa et le reste de l’île ! La route « La Farola », ses 120 kms et ses 11 ponts voulue par la révolution n’a pas changé les choses. Petite forteresse d’époque, maisons de bois, télévision en plein air pour tout le monde, le village conserve un air surréaliste digne d’un roman…. La gastronomie est tout aussi spécifique à base de noix de coco et de cacao, issu de la fève endémique ! Les danses folkloriques elles aussi font la différence et les touristes sont les bienvenus pour s’exercer aux pas du Nengon ou du Kiriba. La nature quant à elle paraît quasi inexploitée et la région reste réellement le paradis des randonnées pédestres et du tourisme écologique.

Le saviez-vous ?

  Le Nengon et le Kiriba seraient les danses, à l’origine de la musique cubaine. El Güirito est une communauté à une quinzaine de kilomètres de Baracoa qui entretient la culture ancestrale de ces traditions, plusieurs fois centenaires. On les danse en couple, lors de fêtes paysannes, en dégustant des plats taïno, du nom des premiers habitants de l’île.